La nympho xD

Nom/Prénom : Freyja… (à prononcer Fréia) Mes véritables patronymes sont perdus dans les limbes d’un passé révolu.

Âge : 95 années de joies et de souffrance, de mémoire et d’oubli.

Sexe : Féminin.

Race : Une race batarde, mais sublime... demie drow.

Particularité : Tatouée à certaines endroits du corps, les significations restent obscures aux profanes

Alignement : Enfant du Chaos.
Métier : Douloureuse , chef des Muses guerrières
Classe d'arme : Corps à corps [et une pointe de magie]

Équipement : Pour tout équipement, une longue épée qui m’accompagne où que j’aille où que je me pose. Elle est à mon flanc, elle est l’extension de mon bras. Je n’ai que trop abandonné ma fidèle compagne au profit de l’apathie, je l’ai aujourd’hui retrouvée avec fierté. Cette épée n’est pas ornée de bijoux coûteux. Le pommeau est entouré de lanières de cuir pour bien adhérer à ma paume, la lame est en acier. Rien de plus, rien de moi pour cette arme fidèle. J’ai bien évidemment une dague avec moi, ainsi puis-je me battre avec ces deux armes, maîtrisant l’ambidextrie à la perfection.
Le plus souvent, mes vêtements me suffisent, mais lorsqu’un combat est prévu, alors j’endosse une armure de cuir, légère et souple, pas besoin de me charger lourdement, au risque de m’épuiser sous le poids d’une armure trop lourde et inconfortable.


Description physique : Ivoire et ébène… Voilà à quoi je ressemble, ce que je suis.
Peau d’ivoire, blanche comme l’albâtre. Je pourrais avoir été sculptée dans cette matière si pure que cela ne serait pas incroyable. Un sculpteur de génie, un artiste de folie, qui aurait décidé de créer de toute pièce une icône vivante de la féminité et de la beauté. Belle, je le suis, sans aucun doute, du moins pour beaucoup. Ma peau est le contraire de celle qu’avait mon père, un contraste saisissant, réponse de ma mère à ce mélange contre nature. Je mesure 1m72, petite pour une drow, grande pour une humaine, parfaite pour ma race à part. Ma silhouette est fine, mais musclée, mes jambes galbées par l’exercice, mon ventre plat et mes abdominaux discrètement apparents. Mes bras fins ne manquent pas de fermeté et de solidité dés lors que je contracte mes biceps. Après tout, ils sont habitués à porter des armes. Des elfes noirs, j’ai hérité les formes pleines et voluptueuses, ainsi mes fesses comme ma poitrine sont-elles généreuses, bien que réduites par l’entraînement.
Cheveux d’ébène, cascade soyeuse et ondoyante… ma chevelure corbeau auréole mon visage d’un rideau de ténèbres et fait ressortir la blancheur maladive de mon teint. Mes cheveux sont longs, cascadent jusqu’à mes fesses, tantôt laissés libres alors qu’ils s’étalent sur la blancheur éclatante d’un oreiller, tantôt attachés alors que je virevolte et sème la mort. Yeux d’onyx également, d’un noir d’encre, insondables. A peine distingue-t-on la pupille de l’iris, sauf quand ils se teintent d’une couleur rougeoyante de mauvaise augure, synonyme d’une soif de sang typiquement paternelle. Mon regard est souvent vide, comme dépourvu de l’étincelle de vie typique des êtres vivants et pourtant, il suffit qu’Arashkam me parler ou me regarde pour qu’il s’allume, il en va de même pour mes frères et sœurs. Les traits de mon visage sont fins et plutôt harmonieux, moins durs que ceux des drows, moins grossiers que ceux des humains.
Un mélange harmonieux, un mélange dangereux, un mélange sulfureux…




Description mentale : Blanc et noir… L’humanité se classe en deux catégories : ceux qui peuvent être sauvés et qui sont dignes de suivre le Maître et les autres. Les autres m’ont tué. Mes frères et sœurs m’ont ressuscité.
De guerrière émérite et juste, je suis devenue coquille vide, poupée brisée, sans émotions, sans ressenti, sans rien… Vide.
Et puis, il y a eu l’étincelle dans mon néant. Je suis revenue à la vie, je suis née, je suis devenue Freyja, guerrière au service du Chaos. Je suivrai Araskam au bout du monde, je tuerai pour lui, je mourrai pour lui. Je suis son ombre fidèle et mouvante, je suis son jouet quand il a besoin de moi, je suis son bras armé, son amazone de mort. Je suis la louve silencieuse qui chasse pour sa meute, ses membres qu’elle protège. Je ne m’appartiens pas, j’appartiens au Chaos. Mon corps est aux hommes, mon âme entre Ses mains et mon cœur est mort. La joie, je ne la connais plus, la tristesse non plus. Seuls demeurent le devoir et la fidélité, l’esprit de groupe. Je connais la colère, je connais l’indifférence… Mon univers est réduit aux réactions les plus primitives : colère, peur… Tel un animal.
Pas de volonté, pas d’envies mise à part celle de remplir mon devoir.
Machine à tuer, machine à recruter, marionnette aux fils tirés par une marionnettiste de génie…

Histoire :

Néant… Tout n’est que néant. Je suis dans ma bulle d’indifférence, de bienheureuse apathie. Je ne souffre pas, je ne ressens rien, je suis détachée. Cela fait des années que c’est ainsi… Des années ? Des décennies ? Des heures ? Je ne sais plus, le temps n’existe plus quand on est perdu dans le bienveillant néant.

Et puis soudain, une lance un harpon, on accroche ma conscience. Non laisse-moi dans l’oubli. Jouis de mon corps, mais laisse mon âme dans son refuge de folie. Cela fait des années que mon corps appartient à la convoitise des hommes, à leur folie, laisse mon âme errer, laisse là continuer à voleter dans l’ether…

Mais non, tu ne me lâches pas, quelque chose en toi attire mon attention, je suis perdue.

J’ouvre les yeux, je croise ton visage et tes deux yeux glacés. Le réveil est brutal, douloureux, j’ai mal, je veux mourir… Une larme de détresse coule sur ma joue. Mais ce n’est as ce que tu veux l’inconnu. Non, ce n’est pas mon corps que tu veux c’est mon âme. Je retrouve les sensations… ma main se porte à ta joue, mes lèvres rencontrent les tiennes et je ressens du plaisir. Je te regarde, tu me poses une question. Mon cerveau ralentit cherche la réponse, ma bouche s’ouvre et une voix éraillée par des années de silence profère la réponse. Qui suis-je ? Je n’ai pas de réponse, je ne lui délivre qu’un nom que je ferais mien.

« Qui es tu ? »
« Freyja… Freyja… simplement… j’ai tout perdu… je n’ai plus que mon nom. »
« Non… Si tu as tout perdu il te faut tout reprendre et avancer… viens avec moi, et ne soit plus seule. »

Il y a dans sa voix une promesse… Et surtout, il y a..

L’espoir.

Alors j’accepte de le suivre, j’accepte de revenir à la vie. J’accepte de te servir fidèlement Arashkam car tu m’as fais renaître.




Une semaine… Voilà une semaine que je suis dans cet univers étrange et merveilleux. Arashkam n’est pas seul, il y a des compagnons qui l’accompagnent. Qui m’ont adopté. Qui m’ont ouvert les bras. La bâtarde maigrelette, faible et sale disparaît lentement et Freyja grandit. Je reprends mes formes d’autrefois. Avant, vivre ne signifiait rien, mon corps survivait. Je mangeais quand mon corps épuisé le réclamait. Maintenant, je mange parce que je veux vivre. Pour Arashkam, pour le Chaos.
Aujourd’hui est un jour spécial, car aujourd’hui me verra acceptée parmi eux ou rejetée. Je ne peux pas être rejetée, cela n’est pus envisageable. Je ne peux pas être née pour mourir si tôt. La Voix s’approche de moi et me susurrent des paroles nébuleuses et douces qui me réconfortent autant qu’elles me terrifient. Alors la femme voilée s’approche de moi et me donne le baiser de la mort. De nouveau, la vie m’est arrachée, je meurs… Mais une petite voix dans ma tête me dit que je dois me battre, que ceci n’est que le commencement. Alors je remonte à la surface, haletante, alors j’entends les paroles de fierté et d’amour de la Voix… Alors j’achève le rituel en offrant une âme au Chaos, sans remords. Les remords ne me touchent plus, la pitié ne m’est plus familière.




Tu me regardes Arashkam. Tu ne ressens nul amour pour moi, mais pourtant tu combles mon corps comme si tu m’abreuvais de la plus pure des tendresse. Je suis allongée, toi, tu es sur le côté, un coude replié pour soutenir ta tête, alors que tes yeux de glace me transpercent. Je suis nue sous tes doigts, mes cheveux en seul apparat. Je ne suis plus la vagabonde sauvageonne d’il y a quelques mois. J’ai repris l’entraînement et me voilà de nouveau guerrière farouche aux formes pleines et aux muscles d’acier. Et pourtant, il me reste une dernière chose à accomplir pour enfin être quelqu’un d’autre : me libérer de mon passé. Tu ne me demandes rien, je ne te dois rien, mais je te fais cadeau de mon secret.

- "Arash, laisse-moi te livrer mon histoire."

Il ne proteste pas, je suis libre de faire ce que je veux et ce cadeau, il l’accepte. Peut-être comprend-il davantage que je ne le pense sa symbolique. Ma voix a retrouvé son velouté, perdu ses accents rocailleux des premiers jours.

- "Pas de pleurs, pas de vengeance, pas de tristesse… Je ne suis pas le fruit d’un viol, je suis le fruit d’une rencontre entre deux jeunes gens de races ennemies mais qui en firent fi pour s’aimer comme des enfants, sans compromis. Ma mère était une petite bourgeoise rêveuse, mon père, un jeune drow intrépide à la recherche d’un sens à sa vie. Ils s’aimèrent avec passion, comme un brasier qui se consume et un jour, il ne resta que cendres alors que mon père disparaissait. Ma mère ne garda de lui que quelques nausées et bientôt, un petit ventre rond. Un scandale… Mes grands-parents ne semblèrent pas ravis de découvrir cela, mais impossible pour eux de savoir que leur précieuse Grace était enceinte d’un rejeton du diable. Ils ne découvrirent l’affreuse vérité que quand ma mère poussa un hurlement de souffrance alors que venait la délivrance et qu’une petite chose visqueuse venait au monde, affublée d’oreilles pointues. Et là encore, pas de doutes, j’étais demie-elfe, pas demie drow, cela me sauva la vie. Ma mère put me garder.

Je grandis alors dans cette famille étrange. Mes grands-parents m’ignoraient et ne toléraient ma mère sous leur toit que par amour pour elle, alors qu’elle leur était devenue inutile. Adieu les rêves de mariage grandiose. Je grandissais lentement, bien plus lentement que mes camarades. Et je devenais aussi plus belle que les simples humains, plus sulfureuse. A l’âge de 30 ans, je semblais n’en avoir que 10 et ma mère était une femme de 45 ans alors que mes grands parents allaient sur leur fin. C’est terrible d’être ainsi différente tu sais ? Pendant 30 ans j’ai vécu avec leurs regards de haine et de reproche. Mais j’eu la chance d’avoir l’amour de ma mère. Jusqu’à ce qu’elle succombe à une angine de poitrine et ne s’éteigne alors que je n’étais encore qu’une enfant. Ma tristesse et ma colère furent si grandes que mes yeux noirs virèrent à l’écarlate et qu’enfin mes aïeux ouvrirent les yeux sur ma véritable nature. Cela me condamna.

Je fus emmenée dans la forêt environnante par ma grand mère. Inconsciente du danger, je ne vis pas arriver le fin filin d’acier… Filin qui finit par s’enfoncer dans la chair tendre de ma gorge. Je me souviens des étoiles noires dansant devant mes yeux, je me souviens de mon énergie pour me débattre… Je me souviens du noir absolu. Mais un homme apparut et empêcha ma grand mère de terminer son travail. Je fus laissée pour morte."

Ma voix se fêle. C’était ma première mort. Il y en aurait d’autres. Je porte la main à mon cou, là où une fine cicatrice se devine pour celui qui viendrait embrasser ma gorge et la regarder de près.

- "L’homme était un demi elfe, il avait le double de mon âge. Rejeté lui aussi. Il ne se soucia pas de mon sang, il ne vit qu’une fillette de 10 ans à moitié morte, le cou ensanglanté. Il me sauva et il m’éleva. Pendant 30 années encore, nous vécûmes ensemble, il me fit son élève et m’apprit à me battre. Mais la petite fille devint femme… Et par une belle soirée d’été, sous le feu des étoiles, j’osai enfin m’approcher de lui et m’emparer de ses lèvres. Il ne résista pas. J’avais 60 ans et je découvrais l’amour.

De notre amour, naquit une petite fille, aussi lumineuse que son père avec ses boucles blondes et son regard vert. Nous vivions aux abords de Diantra, discrets et intégrés. Du moins le pensions-nous. Il suffit de quelques assassinats pour que la paranoïa éclate et que l’on cherche un coupable. Sans doute y avait-il eu des elfes noirs ou des humains dans le coup, mais les villageois aux esprits étriqués ne cherchèrent pas plus loin. Armés de torches, de faux et d’autres ustensiles barbares, ils prirent d’assaut notre demeure, criant vengeance. C’était moi la fautive… Moi la demie drow, la sang impure, la tueuse. J’aurais du mourir. Mais ce fut mon Jonas qui mourut en voulant me protéger, ce fut ma petit Lou qui fut tuée, étouffée par la main d’un homme qui ne voulait plus l’entendre pleurer. Et moi… Je mourus une deuxième fois cette nuit là, souillée par ces porcs avides de vengeance, mais incapables de réfréner leurs instincts lubriques, tailladée par ces paysans maladroits incapable de faire la différence entre inconscience et mort."

Une nouvelle fois je m’interrompt et une larme coule le long de ma joue. J’avais tout perdu… j’avais perdu la chair de ma chair et la moitié de mon âme. Et pour ne pas mourir, mon esprit s’envola vers la folie qui lui tendait les bras et je me déconnectai de la réalité.

- "Quand je repris conscience, je n’étais plus rien, je n’étais plus la même, j’étais morte. Je léchai mes blessures comme un animal blessé et je commençai ma vie sauvage, à voler dans les poubelles de Diantra pour que mon corps survive. Evidemment, je restai la cible de la convoitise et mon corps fut livré aux pires appétits sexuels. Je n’étais plus rien Arash, j’avais tout perdu, tout… Mon esprit était folie, mon corps était meurtri.

Et puis, tu es arrivé."

Mon errance avait duré 10 années… 10 longues années. Arashkam ne dit mot, mais ses doigts fins effleurent mes joues et il essuie les larmes qui coulent seule. Je m’approche d’Arashkam, mon doux amant et je l’embrasse pour sceller cette conversation.

Jamais personne ne connaîtrait mon passé, sauf lui, mon espoir…