Post final pour Mira: "Projet Chaos"

Les marais... Putrides, malodorants... A vos pieds, grouillent nombres d'animaux dont vous ne voulez pas même connaitre le nom. Vous essayez de marcher sur un sentier, vous évitez l'eau verdâtre et stagnante, infecte. Dans les touffes d'herbes éparses, des serpents frôlent vos chevilles et vous font sursauter. La brume épaisse à vos pieds vous empêche de voir où vous marchez réellement. Quelques fois, des lumières attirent votre regard... et vos yeux plongent dans l'eau, où les cadavres des plus téméraires gisent, à jamais engloutis. Les feux follets sont la seule note de lumière dans ce paysage grisâtre et glauque, étouffant.

Territoire drow, territoire où il ne faut pas mettre les pieds, où toute vie est difficile, sauf pour les plus forts... Ici que des animaux, alors que la lumière du soleil peine à traverser les nuages et confère à cet univers des allures apocalyptiques...

Et pourtant, c'est au milieu de ce paysage dévasté que se dressent des tours qui déchirent le ciel. Une cité... Vous écarquillez les yeux, vous les frottez... Un mirage... En êtes-vous certain?

Non, dans les marais, on ne peut être sûr de rien. Apparences, illusions, tout est là pour vous tromper, vous abuser. Mais plus vous avancez, plus les contours de la cité fantôme vous paraissent nets. De cette imposante vision se dégage une impression de noirceur qui serre le coeur des faibles, qui excite la soif de sang des forts.

Devant vous se dresse Abyssea, la cité du Chaos.

Des murailles entourent la ville, des murailles qui vous interdisent l'accès autre que la voie principale. Des avant-postes jalonnent le mur imposant alors que des sentinelles veillent.

Enfant du Chaos, tu es le bienvenu...

Voyageur égaré, prend garde, cette vision pourrait bien être ta dernière.

La cité est construite sur une immense terre, un îlot, entouré par l'eau du marais, cette eau grouillante de reptiles et de cadavres. Une arche imposante il vous faudra passer pour enfin pénétrer dans la cité. La route principale, à peine pavée, sale, aux herbes venant soulever la chaussée, vous mène tout droit à l'immense château que vous avez aperçu dans la solitude du marais. Le château se dresse fièrement, imposant, terrifiant... Il semble tout droit sortit de l'imagination d'un architecte fou, d'un génie rêvant de grandeur... Vous ne savez pas encore que ce château a été bâti de sang et de larmes, par des fanatiques et des esclaves suants et haletants.

Il abrite le Fils du Chaos, cet humain étrange, ce guide investi par le Chaos lui-même... Il est le refuge des prêtres qui prêchent la bonne parole, de leurs gardes du corps taciturnes, des superbes muses, des ombres... Une tour est réservée aux prêtres, une autre au Fils du Chaos, une autre encore aux chefs des Muses, alors que la piétaille vit dans les étages inférieurs et que les Muets et les Sourds se terrent dans les entrailles du château.

Autour s'étend le ville à proprement parlé. Une ville comme les autres, où vivent artisans, marchands, prostituées et commerçants. Une ville pourrie et viciée, aux rues sales et malodorantes. Promenez-vous étranger... Votre manteau frôle un ivrogne édenté qui vous menace de son couteau ébréché alors que son orbite vide vous fixe, grouillant de larves. Les prostituées lascives se frottent contre vous, certaines charnues, d'autres squelettiques, au teint jaunâtre... Un marchand vos propose un plat local... que pensez-vous que l'on trouve comme viandes et légumes dans un marais? La sensation d'évoluer dans un cauchemar vous étreint et manque de vous étouffer.

Adeptes du Chaos, bienvenue à Abyssea!

Les autres... Priez pour mourir rapidement sous les coups d'un assassin zélé...

Il y a bien longtemps de cela, à l’aube des temps, quand Miradelphia n’était encore qu’un caillou sans vie, les deux Grands, le Bien et le Mal, décidèrent de créer des entités pour peupler ce monde inerte. Ces enfants, nous les connaissons sous le nom de Dieux, et sont au nombre de six. Oui, je dis bien six, car outre Kÿria, Mogar, Nééra, Arcamenel et Tari, il y a aussi le Premier, Celui qui fut Oublié. Il ne porte pas de nom, du moins pas à cette époque, alors que ses frères et sœurs n’étaient pas encore créés. Les deux Grands étaient encore jeunes, et lorsqu’ils le façonnèrent, ils commirent des erreurs, comme tout débutant. Il était très puissant, mais son caractère était trop empreint du caractère sombre du Mal, et l’Equilibre, ce mélange égal des deux entités célestes qui rendait les Dieux ni bons ni mauvais, n’avait pas été atteint. Il ne comprenait pas pourquoi il était moins fort que ses parents, et décida de remédier à cela en volant leur énergie. Surpris de voir leur enfant se rebeller contre eux, les deux Grands l’annihilèrent totalement.

Si tuer un dieu était aussi simple. Ils l’avaient fait trop puissant, et il en fallait plus que cela pour le détruire. Un morceau de l’Oublié tomba sur Miradelphia, et pour échapper à la surveillance de ses parents, il s’enfonça sous la terre, creusant de plus en plus profondément jusqu’à atteindre le cœur même du Monde. Là, patiemment, il se reconstitua, creusant au fur et à mesure qu’il grandissait, et au bout de quelques siècles, il fut de nouveau entier. Mais hélas pour lui, il se rendit bien compte qu’il était piégé. Le trou par lequel il était venu s’était rebouché aussi lui fallait-il creuser pour remonter à la surface. Il commença à reprendre des forces mais hélas ce n'était pas suffisant. Sa puissance d’autrefois s’était envolée et il semblait incapable de pouvoir reconstituer ses forces. Impossible ! Et pourtant l'évidence était là, il était incapable de la récupérer, ne pouvant en retrouver qu'une infime partie, celle dont il s'était servi pour se reconstituer. Il était condamné.

Après avoir mis des siècles pour parvenir à cette conclusion, il commença à lancer sa perception sur la surface, voulant trouver un moyen extérieur de s’en sortir. Quelle ne fut sa surprise de se sentir rejeté par une puissance sous terre. Quelques fussent ses efforts, sa conscience ne pouvait pénétrer ce domaine souterrain. Enervé, il continua son exploration et remonta à la surface. Là, il découvrit la nature, les montagnes, la vie, mais plus intriguant, des êtres doués de conscience : les elfes, les nains, les humains, les drows ainsi que les sang-mêlés. Que s’était-il passé en son absence ? Il les étudia et découvrit alors quelque chose qui le mit hors de lui : ils vénéraient des êtres supérieurs, des puissances qui leur avait donné la vie. Cinq « Dieux » comme ils les nommaient. Non, ils avaient osés ! Ses parents, ceux qui avaient tentés de le tuer, avaient créé d’autres enfants après lui. Ils les avaient laissés jouer avec ce monde, Son monde ! Cela il ne pouvait le supporter. C’était à lui de le faire, à lui de créer la vie, de peupler Miradelphia ! Ils n’avaient pas le droit !

Sa haine grandit ainsi, de jour en jour, et très vite elle atteint un paroxysme tel que rien ne pourrait désormais l’arrêter. Sa résolution était prise : ce monde, il le détruirait ! Il tuerait ses frères et sœurs et prendrait leur puissance. Ensuite il s’attaquerait à ses parents, et s'approprieraient leurs pouvoirs. A la fin il serait le Seul, l’Unique Dieu de Miradelphia. Il pourrait créer et détruire à volonté. Il serait libre de faire ce qu’il voulait sur ce monde qui serait le sien ! Mais pour cela il lui fallait s’enfuir. Il lui fallait de la puissance, mais où la trouver ?

La réponse lui vint rapidement. La dévotion. Quand une personne croyait en vous, il vous entendait, il vous écoutait. S’il arrivait à la convaincre de lui donner son énergie… non, ce ne serait pas suffisant, et il faudrait plusieurs milliers de créatures à convaincre de se donner la mort en son nom. Ils étaient bien trop faibles, cela prendrait trop de temps. Non, il fallait qu’ils lui envoient l’énergie, qu’ils lui donnent des vies. Oui, qu’ils tuent en son nom afin qu’il puisse reconstituer ses forces. Voila la solution. Mais qui l’écouterait ? Quel individu tournerait le dos à ses frères et sœurs ? Il lui fallait quelqu’un qui ne soit dévoué à personne afin qu’il puisse pénétrer dans ses rêves. Après des années de recherches, il trouva. Un humain, perdu, confus, errant sans but. Il ne servait personne, ne croyait en rien. L’être parfait !

L’Oublié pénétra alors dans sa tête quand il s’endormit, et trouva à travers le flot de pensées incohérentes toutes les informations qui lui étaient nécessaires pour le convaincre. Alors, pénétrant au creux de son rêve, il se révéla à lui en lui affichant une figure qu’il ne connaissait que trop : lui-même.

« Bonjour à toi, Arashkam. »

L’homme était surpris. Qui donc osait venir dans son rêve ?

« Tu n’as rien à craindre de moi. Si je suis venu à toi c’est parce que tu as besoin de moi. »

Incrédulité. Depuis quand avait-il besoin d’aide ?

« Tu ne t’es jamais demandé pourquoi les dieux sont si cruels avec toi ? Pourquoi t’empêchent-ils de ressentir des émotions ? De ressentir la douleur ? De te permettre de te promener au soleil ? »

Il avait toute son attention désormais. Parfait.

« Les dieux s’amusent avec toi. Ils jouent pour voir combien tu peux supporter avant de craquer. Tu n’as aucune émotion, aucun but dans la vie, moi je peux t’en donner un. Je peux te donner une raison de vivre. »

Le jeune homme n’était pas dupe. Pourquoi l’écouterait-il ?

« Parce que je peux te donner tout ce qui t’a été refusé. Je ne suis pas comme ces dieux dans leur palais doré, un menteur ou un manipulateur qui se joue de ceux qui le servent. Non, moi je suis honnête et je t’offrirais ce qui te fait défaut : des sentiments, la douleur même, et le plaisir de sentir le soleil sur ta peau. Mais tu devras faire quelque chose pour moi. »

Evidemment, il y avait un prix à payer. Quel était-il ?

« Sers-moi. Répand la mort en mon Nom. Tue, pille, viole, dédie-moi des carnages, voue ta vie à détruire ce monde pathétique créé par des dieux qui n’ont jamais rien fait pour toi hormis te maudire. Fais-le et tu seras récompensé. Saches que tu n’es pas le seul. D’autres personnes sont comme toi, maudites par les dieux. Convainc-les de se joindre à ta cause, et amusez-vous, même si ce mot t’est inconnu. »

Il acceptait. Après tout, il avait raison, il ne devait rien à ce monde, ni à ces dieux qui n’avaient rien fait pour lui, hormis rendre sa vie plus pénible que tout. Mais une question demeurait, qui était-il donc ? Un sourire sadique naquit sur les lèvres de l’Oublié. Il avait attendu cette question avec impatience, et doucement il lui révéla le nom qu’il s’était lui-même choisit, et qui symboliserait ce qu’il ferait à ce monde.

« Je suis le Chaos ! Maintenant réveille-toi mon fils ! Ta nouvelle vie t’attend. »

Et le Chaos laissa le jeune homme se réveiller, et le vit avec plaisir partir répandre la terreur et la mort en son nom. Il se trouva très vite des alliés, des gens qu’il convainquit de tuer au nom du Chaos, et bientôt le Dieu Oublié commença à sentir ses forces se reconstituer. Cela mettrait des siècles pour qu’il en ait suffisament afin de revenir à la surface, mais il saurait se montrer patient.

Au fil des ans, les partisans du Chaos commencèrent à augmenter, en silence, sans que personne n’entende parler d’eux. Le dieu concéda une partie de sa puissance à ses fidèles, afin de les aider dans leur quête. Un juste calcul, qui au lieu d’éloigner le jour de sa libération, le rapprochait. Plus puissants, ils seraient plus performants et très vite l’énergie qu’il avait dépensée fut regagnée.

Dix ans passèrent, durant lesquelles, il prit soin de visiter dans son sommeil son héraut, avant de se mettre à parler à celle qui devint Sa Voix. A eux deux, ils montrèrent comment assurer leur victoire, où frapper et qui, afin de satisfaire la soif de puissance de leur dieu. Et puis, pour que les choses soient plus amusantes et pour augmenter la ferveur de ses Enfants, il parla à la Voix qui reçut ce que tous nommèrent : La Prophétie.

Bien que leur but soit de semer mort et destruction partout où ils passent, les Enfants du Chaos savent très bien qu’agir en plein jour les mèneraient à la mort. Ils ne sont pas suicidaires, aussi agissent-ils dans l’ombre, tuant au nom de leur dieu sans que nul ne le sache. Leurs meurtres et massacres, ainsi que la destruction des villages, furent attribués aux Drows, et cela les arrangeait bien à vrai dire. Mais tout changea quand la Prophétie commença à se réaliser.

La Prophétie fut énoncée par la Voix, Celle qui est la Parole du Chaos. Alors que de nouveaux prisonniers arrivaient à Abyssea, l’un d’entre eux, plus téméraire, arriva à s’échapper mais fut stoppé dans son élan pour prendre la Voix en otage. Le relevant, tous se figèrent en entendant l’Oracle entrer en transe et se diriger vers le fou qui avait tenté de s’enfuir. Doucement, d’une voix plus froide que la mort elle dit :

"Bientôt, Il entendra notre appel et quand les Titans seront rassemblés pour le réveil de leur Roi, toi et tes semblables, vous vous écorcherez en prenant conscience de l'injure qu'est votre simple existence. Vous Le supplierez d'être emportés dans l'abîme comme les vils esprits partis implorer Son retour. Il nous a attendus en rêvant, tremble maintenant cloporte en L'attendant."

Puis elle défaillit, comme à chaque fois que le Chaos parlait à travers elle, et fût emmenée à ses appartements. Quant à l’impudent qui avait voulu s’en prendre à l’Oracle, le Fils du Chaos en personne se chargea de son cas. Ses cris résonnent encore dans la mémoire des habitants d’Abyssea.

Bien des mois après que la prophétie fût énoncée, un fidèle du Chaos vint voir Arashkam et se prosternant devant lui, annonça :

« Maitre, la Prophétie est en train de se réaliser ! Les Titans sont revenus ! »

Tous les présents furent étonnés et enthousiasmés par ce discours, même si les sceptiques préféraient entendre la suite de l’histoire pour être sûrs de ce qu’il avançait.

« Je me suis rendu en terre humaine, comme vous me l’avez demandé, et en revenant j’ai du passer non loin du fort Ellyrion, le quartier général des elfes. J’ai entendu un drôle de bruit, et en levant la tête je les ai aperçu : plus grands que cinq maisons réunies, dotées d’ailes immenses, une tête immense avec des crocs plus acérés que deux d’un Darennav, et une longue queue capable de décapiter un homme en deux. Ils étaient deux, l’un bleu, l’autre rouge et parcouraient les cieux, se suivant l’un l’autre avant de s’enfoncer dans la forêt. Quand je les ai vu j’ai compris que c’étaient eux, et je suis accouru aussitôt pour vous prévenir, maître. »

Des murmures s’élevèrent dans la salle, discutant de ce qu’avait vu le jeune disciple. Tous s’accordèrent un point, ce qu’il avait vu n’était autre que deux dragons. Eux, que l’on pensait disparus, revenaient d’outre-tombe, et ce ne pouvait être qu’annonciateur de changements. Peut-être bien le jeune disciple avait-il raison, peut-être bien que les Titans étaient les dragons. Les légendes les disaient maîtres du ciel et des éléments, semant mort et destruction partout où ils passaient. Oui, nul doute maintenant, c’étaient bien les Titans, et ils attendaient le retour du Roi-Dragon, le plus terrifiant d’entre eux tous : Le Dragon Noir !

Arashkam récompensa le jeune disciple pour sa clairvoyance et annonça la bonne nouvelle : les Titans étaient en train de se réunir, et bientôt Il serait parmi eux. C’était le signe qu’ils attendaient tous, celui qui leur disait qu’il était temps de sortir de la nuit pour se battre au grand jour. Plus besoin de se cacher désormais, maintenant que les dragons étaient là, ils allaient les rejoindre et ensemble ils anéantiraient le monde entier au nom du Chaos.

De son coté, le Dieu Oublié regardait cela avec un œil amusé. Il avait mal calculé en lançant cette prophétie, il ne pensait qu’à galvaniser ses troupes, et elle n’était censée se réaliser que dans quelques années, voire même quelques siècles. Mais au lieu de cela, ces créatures fabuleuses et puissantes, ces dragons, avaient surgis et étaient apparemment assez puissants pour qu’ils soient pris pour des Titans. Et voila que ses Enfants se préparaient à la guerre, croyant que leur Dieu les rejoindraient bientôt, alors qu’il ne le ferait pas avant quelques siècles. Ils avaient mal interprété ses paroles, voyant des signes là où il n’y en avait pas et maintenant il ne pouvait plus les arrêter. Ce n’était pas grave, mais il devrait faire plus attention la prochaine fois. Il ne faudrait pas qu’ils interprètent mal tout ce qu’il dirait, autrement tout irait de travers. Mais cette confusion pouvait l’aider. Une guerre rapporterait plus d’âmes, donc plus d’énergie pour lui. Finalement, cela servait sa cause. Ils étaient assez nombreux maintenant pour pouvoir résister à leurs opposants, surtout s’ils étaient alliés aux Drows. La suite des évènements allaient être des plus amusantes et intéressantes pour le Chaos en fin de compte.

C’est ainsi que les Enfants du Chaos sortirent de l’ombre, et que l’on commença à entendre parler d’eux. S'alliant aux Tueurs de l'Ombre, ils revendiquèrent les meurtres et les massacres, déclarant haut et fort qu’ils tuaient au nom de leur Dieu et qu’Il serait bientôt parmi eux. Ainsi apparut dans la Guerre des Peuples une nouvelle puissance, et commença alors la Guerre du Chaos !

Pour les Enfants du Chaos, les dragons sont les Titans, des créatures du Chaos même, venues pour préparer la venue de leur Seigneur et Maître. Aussi les draconiens, les humains liés à un dragon, sont par extension des élus du Chaos, plus encore, des élus privilégiés car partageant un lien intime avec les Titans. Tout Enfant du Chaos révère les draconiens, étant pour eux au moins aussi haut élevé que leur maître, le Fils du Chaos. Aucun d’entre eux ne tentera jamais quoi que soit envers les draconiens, même s’il est du coté du bien. Pour eux, ce n’est que duperie de leur part, préférant faire croire qu’ils sont les alliés des autres Dieux avant de pouvoir les frapper au moment ils s’y attendront le moins. Certaines personnes pensent (pas forcément à tort) que les draconiens sont dotés de pouvoirs et cherchent à les approcher pour recevoir leur bénédiction dans leur sainte croisade, ou devrait-on dire, dans leur jihad.

Les Enfants du Chaos détestent par-dessus-tout les représentants des autres Dieux, comme les prêtres ou les moines. Si vous faites partie d’un tel clergé, méfiez-vous, ils se montreront plus cruels à votre égard qu’envers n’importe qui d’autre.

Pour les cinq Dieux du Panthéon, les Enfants du Chaos ne sont qu’une bande d’illuminés, ne croyant pas une seconde à l’existence de l’Oublié. Si telle Dieu existait, ils auraient sentis sa présence. Non, pour eux, ce n’est que l’œuvre d’un illuminé intelligent qui a réussit à rassembler des fidèles, en leur faisant miroiter richesse et pouvoir s’ils servaient ce prétendu dieu du Chaos.

Pourtant Tari se pose des questions. Certains de ses nouveaux pensionnaires se retrouvent vidés, privés d’une substance importante de leur âme, comme s’il on les avait vidé de leur essence même. Jamais auparavant telle chose n’était arrivée. Ces âmes sont plus effacées et faibles que jamais. Quelque chose a bien pris leur énergie, pas seulement vitale mais aussi la substance même de leur âme. Et si Chaos existait bel et bien ? Mieux valait prévenir son amant Mogar, et oublier cette querelle stupide entre eux. Car si ses soupçons étaient justes, ils auraient besoin de l’aide de tout le monde pour que Miradelphia survive…

Les Enfants du Chaos s’agrandissent chaque jour, devenant de plus en plus nombreux au fil des semaines. Mais pour entrer dans cet ordre, il ne suffit pas de prétendre servir Chaos, il faut le prouver, il faut montrer que votre âme et votre cœur sont totalement dévoués à Celui qui fut Oublié.

Pour cela, vous devrez passer l’Epreuve. Quand vous entrez dans l’Ordre, vous avez une semaine pour la passer, celle qui déterminera si vous êtes oui ou non un véritable adepte du Chaos. Si tel n’est pas le cas, votre sort sera très vite scellé.

En quoi consiste l’Epreuve ? Simple : dédier une âme au Chaos, priver un être de son énergie vitale pour la donner à notre Dieu sous la surveillance d’un prêtre. Si vous êtes dévoué à Chaos, alors vous recevez le don de lui donner cette énergie, et devez le vider entièrement de sa substance vitale jusqu’à ce que sa vie ne soit plus. Si vous n’allez pas jusqu’au bout, c’est que vous n’êtes pas prêt à servir le Chaos. Si le prêtre est clément, il vous autorisera à repasser l’épreuve étant donné que vous avez reçu le don, sinon vous deviendrez un soumis, dévoué au Chaos mais incapable de faire ce qu’il faut pour prétendre à un rang supérieur.

Si vous n’avez pas reçu le don, vous devenez alors un prisonnier, et servirez à faire passer l’Epreuve.

Vous êtes prévenu étranger. Etes-vous dévoué entièrement au Chaos ? Etes-vous prêt à le prouver et à passer l’Epreuve ?

Nous allons voir…

Contrairement à ce que beaucoup pensent, Magie et Dieux sont liés. En effet, les pouvoirs des mages leurs viennent des quatre éléments, et ces éléments même sont liés à quatre des Dieux de Miradelphia : Kÿria pour la Terre, Nééra pour l’Air, Mogar pour le Feu et Tari pour l’Eau. Même si vous n’êtes pas dévoués aux Dieux comme un adepte ou un prêtre, vous croyez en eux, et c’est ainsi que vous êtes capables de maîtriser la Magie, mais il faut aussi bien sûr, la faculté de ressentir et de maîtriser les essences de cette puissance surnaturelle.

Mais alors, que se passe-t-il quand vous ne croyez plus en aucun Dieu ? Vous perdez alors votre faculté à maîtriser les éléments. Vous sentez l’essence magique à votre portée, mais vous êtes incapable de la maîtriser. Vous vous retrouvez alors aussi démuni qu’un bambin qui vient juste de naître.

Mais quand apparait une autre puissance, un autre Dieu en qui vous croyez de toute votre âme, et en qui vous avez juré fidélité, vous découvrez alors une autre magie, inconnue, mais empreinte d’une puissance tellement grisante… Vous vous demandez alors pourquoi vous n’avez pu apprendre cette magie, et après réflexion vous comprenez. Pour l’apprendre, il vous fallait oublier les autres, oublier les autres Dieux, leur tourner le dos, ne plus croire en eux ni en leur existence. Ils ne sont rien, le Chaos est tout. Ce n’est que lorsque vous les avez renié et ouvert votre cœur et votre âme à Celui qui fut Oublié, que vous pouvez toucher à la magie du Chaos. Sa puissance et ses capacités sont certes moindres comparées aux autres magies, mais c'est celle de notre maître, et elle offre des possibilités dont vous n'aviez même pas rêvés. Vous ne pouvez avoir d’autres pouvoirs que ceux alloués par notre Seigneur et Maître, tout comme les autres fous ne peuvent avoir que ceux alloués par leurs Dieux.

Il en est, et il en sera toujours ainsi…

- Absorption d'énergie :
Ce sort est commun à tout adepte du Chaos, il leur permet d'absorber l'énergie d'un vivant pour l'offrir au Chaos lui-même. Cela leur demande une certaine concentration et surtout du calme. Le faire sur une personne en plein duel est totalement impossible.

- Baiser du vampire:
Toute personne suffisamment proche du Chaos est capable de soigner ses blessures en se nourrissant de sang.

- Tentacules noirs du Chaos
Tout membre du Chaos a en son corps la capacité de se lier à lui et par la même, d'acquérir durant un temps, 6 tentacules sortant de son corps. (selon les gens, mains, côtes, hanches, épaules, etc...)

- Peau mortelle:
Toute personne touchant la peau d'un Chevalier du Chaos subit une douleur vive si ce dernier s'imprègne de ce sort.

- Cercle de mort:
Une vague sombre émane du Chevalier et se propage autour de lui (sur environ 2 mètres), faisant subir une vague de douleur plus ou moins violente à ceux qui l'entourent.

- Contagion:
Le Chevalier du Chaos est capable de créer et de propager une maladie par contact de peau. Cette maladie est aléatoire et le chevalier ne peut choisir qu'entre Croupissure, Fièvre gloussante, Bouille-crâne, Mal rouge, Tremblote ou Mort vaseuse.

- Visage éthéré:
Les Chevaliers du Chaos portent une marque visible du Chaos quelque part sur leur corps. Le sort de visage éthéré permet à tout chevalier de changer un voir deux traits de son aspect physique pour cacher cette marque, changer la couleur de ses yeux ou cheveux, etc...

- Effroi:
La cible de ce sort est si terrifiée qu'elle n'a que deux possibilités : courir en hurlant ou se recroqueviller en suppliant et en pleurant.

- Flétrissure:
Toucher un prêtre qui ne le permet pas est terriblement désagréable. La peau de l'inconscient qui ose faire cela devient aussi fripée que celle d'un pruneau sec. Attention un contact prolongé de ce sort risque tout à fait de voir le membre subissant l'effet tomber en poussière.

- Plainte d'outre-tombe:
Le prêtre connait les plaintes d'outre-tombe, chant rituel qui rend fou toute personne non préparée à son écoute.

- Protection contre la mort:
Le prêtre s'entoure d'un manteau de fumée noirâtre et malsaine, camouflant ainsi son corps et donnant à son adversaire plus de difficultés à toucher un point vital.

- Murmures du tourment:
Vous êtes capable de murmurer quelques mots dans l'esprit d'une personne de votre choix. Vous pouvez simplement lui parler, pas lire ses pensées ni non plus les influencer. C'est pratique pour faire croire à quelqu'un qu'il entend des voix.

- Grand prêtre:

- Touché affaiblissant:
Par un simple contact de la peau, le grand prêtre est capable de rendre la cible de son sort, aussi fébrile qu'un enfant de 3 ans.

- Convocation d'ombres:
Le lanceur de sort est capable d'invoquer les ombres dans une pièce réduite ou dans une zone de trois mètres autour de lui en pleine nature. La zone est si sombre et noire qu'on se croirait dans le cœur même des ténèbres.

- Baiser de la goule:
Ce contact avec les lèvres du grand prêtre est particulièrement horrible. Vous êtes conscient de tout, mais vos sens et vos muscles ne répondent pas. Vous voyez, mais ne pouvez parler... vous êtes mort tout en étant vivant. Une véritable ignominie

- Oracle:

- Clairvoyance:
Inutile de l'attaquer, elle savait déjà que vous alliez le faire.

- Débilité:
Un magnifique sort d'aliénation mentale rien de plus.

- Vision lucide:
Un sort ou un objet vous rend invisible? Pas pour elle...

- Couleurs dansantes:
Le lanceur de sort créé des volutes de fumée de couleurs, qu'il est capable de faire danser dans les airs.

- Flamme éternelle:
Oubliez le mot flamme, car ce n'est pas du feu à proprement parlé mais une lueur bleutée semblable à un feu qui n'a rien de brûlant. Le seul détail intéressant c'est que le seul moyen de l'éteindre, est de lancer le sort appropriée.

- Reflets d'ombre:
Vous avez déjà tenté de vous battre contre deux mêmes personnes sans être capable de savoir laquelle est la vraie et laquelle est une illusion? Non? Et bien avec ce sort vous allez le savoir. Car en effet, le lanceur de sort se voit attribué un double totalement similaire à lui et le seul moyen de savoir s'il est vrai ou faux est de planter son épée dedans.

- Silence:
Une zone de silence est créée autour du lanceur de sort, aucun son ne peut être émit et pire, toute incantation à composante verbale est bien sûr impossible.

- Ennemi subconscient:
Votre plus grande peur se matérialise sous les traits d'une créature éphémère. Ayez peur mortel, car c'est là votre seule chance d'y survivre.

- Esprit impénétrable:
Ce sort rend votre esprit si fort que nul ne peut lire vos pensées.

- Domination:
La personne devient subitement docile et pire, elle est toujours du même avis que vous et fera la plupart des choses que vous lui demanderez, sauf si bien sûr, cela met sa vie en danger.

- Sommeil d'oubli:
Ce sort plonge la cible dans un sommeil sans rêve.

- Portail:
Ce puissant sort permet la création d'un portail, reliant la zone où se trouve le lanceur de sort à Abysséa. Cela évite, ma foi, de devoir faire deux fois le même trajet.

- Torsion de douleur:
Ce sort fait subir une vive douleur à la cible du lanceur de sort.